Grève perlée à la SNCF : « pan sur le bec !»
À l’occasion du mouvement de grève consécutif à la réforme du statut des cheminots, on entend parler dans les médiats d'une « grève perlée ».
Cette dénomination est erronée alors qu’elle désigne dans la jurisprudence une des formes de grève «illicites » qui se caractérise par un « ralentissement volontaire de la production » (Cass. : Soc. 17 avril 1991, n° 89-43.127).
Le mouvement de grève en cours à la SNCF ne répond pas à cette définition puisqu’il se caractérise par une cessation de l’activité deux jours par semaine, tous les cinq jours : pendant les cinq jours où les agents ne sont pas en grèves, ces derniers travaillent « normalement » (le contraire n’est pas allégué)
Il conviendrait donc de qualifier ce mouvement de grève « intermittente ».